le mythe de l'Atlantide - 1
Plusieurs lectures prophétiques réalisées par Edgar Cayce parlent du continent mythique de l'Atlantide et de sa prochaine réapparition. Avant de voir plus en détail ces prophéties, revenons un instant sur le mythe de l'Atlantide et les diverses interprétations qui en ont été faites au cours des siècles.
L'histoire
La première référence connue à ce continent est faite dans le "Timée" et le "Critias", oeuvres du philosophe grec Platon (vers 427-348 avant Jésus-Christ). Dans ces ouvrages, Platon raconte comment, lors d'un voyage en Egypte, des prêtres auraient révélé au philosophe grec Solon l'existence, il y a environ neuf mille ans, d'un immense continent, plus grand que l’Afrique du Nord et l’Asie mineure réunies, et situé au-delà des colonnes d'Héraklès (que la plupart s'accordent à identifier à l'actuel détroit de Gibraltar).
" On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s'y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d'Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye et l'Asie réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s'étend en face d'elles et borde cette véritable mer.
" Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port
dont l'entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et
que la terre qui l'entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or
dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui
étendait sa domination sur l'île entière et sur beaucoup d'autres îles et quelques
parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient
maîtres de la Libye jusqu'à 'Egypte, et de l'Europe jusqu'à la Tyrrhénie...
(extraits du Timée)
Platon
et Aristote
carte de l'île-continent Atlantide
Ce continent était constitué de plaines fécondes et d’immenses forêts. Il était doté d’une flore luxuriante et d’une faune variée, avec, notemment, de grands troupeaux d’éléphants. Le sol recelait de riches filons d’or, d’argent et d’autres métaux. Cette île-continent, d’une immense et extraordinaire puissance, était l’Atlantide. À l’extrémité sud du continent, les rois bâtirent une ville d’une magnificence à la mesure de l’extraordinaire puissance que leur valait une terre si fortunée. Cette cité, nommée elle aussi Atlantide, était formée par sept cercles concentriques de terre et de canaux. Au coeur de celle-ci, se dressait la résidence royale où vivait le grand roi de l'Atlantide: Atlas (celui-là même qui donna son nom au mont et au continent). On y voyait des temples, des palais et des édifices publics tous d'une architecture prodigieuse. Le plus formidable de tous était le grand temple dédié au dieu Poséidon. Ses façades extérieures étaient entièrement couvertes d'argent et ses toits étaient plaqués d'or. A l'intérieur, les voutes étaient en ivoire ciselé, incrusté d'or, d'argent et d'orichalque. Le temple était aussi orné de statues toutes en or. L'une surpassait les autres, celle représentant Poséidon se tenant debout sur un char attelé à six chevaux ailés, et d'une grandeur tele que la figure touchait la voûte de l'édifice. Dans les enceintes extérieures de la cité se trouvaient un hippodrome et des habitations populaires et dans les ports intérieurs se pressaient les navires de guerre. car les rois Atlantes, ayant perdu au cours des siècles leur sagesse et leur respect des lois, étaient devenus avides et cruels. Animés de visée expansionnistes, puissants et prospères, ils ambitionnaient de devenir les maîtres du monde entier.
" ... Nous avons déjà dit, au sujet du tirage au sort que firent les dieux, qu'ils partagèrent toute la terre en lots plus ou moins grands suivant les pays et qu'ils établirent en leur honneur des temples et des sacrifices.
" ...C'est ainsi que Poséidon, ayant eu en partage l'île Atlantide, installa des enfants qu'il avait eus d'une femme mortelle dans un endroit de cette île que je vais décrire. Du côté de la mer, s'étendait, par le milieu de l'île entière, une plaine qui passe pour avoir été la plus belle de toutes les plaines et fertile par excellence. Vers le centre de cette plaine, à une distance d'environ cinquante stades, on voyait une montagne qui était partout de médiocre altitude. Sur cette montagne habitait un de ces hommes qui, à l'origine, étaient, en ce pays, nés de la terre. il s'appelait Evénor et vivait avec une femme du nom de Leucippe, ils engendrèrent une fille unique, Clito, qui venait d'atteindre l'âge nubile, quand son père et sa mère moururent. Poséidon, s'en étant épris, s'unit à elle ...
"...Lui-même embellit l'île centrale, chose aisée pour un dieu. Il fit jaillir du sol deux sources d'eau, l'une chaude et l'autre froide, et fit produire à la terre des aliments variés et abondants. Il engendra cinq couples de jumeau mâles, les éleva, et, ayant partagé l'île entière de l'Atlantide en dix portions, il attribua au premier né du couple le plus vieux la demeure de sa mère et le lot de terre alentour, qui était le plus vaste et le meilleur; il l'établit roi sur tous ses frères et, de ceux-ci, fit des souverains, en donnant à chacun d'eux un grand nombre d'hommes à gouverner et un vaste territoire. Il leur donna des noms à tous. Le plus vieux, le roi, reçut le nom qui servit à désigner l'île entière et la mer qu'on appelle Atlantique, parce que le premier roi du pays à cette époque portait le nom d'Atlas. Tous ces fils de Poséidon et leurs descendants habitèrent ce pays pendant de longues générations.…
" ...Et voilà comment tout était disposé autour du palais des rois:
Quand on avait traversé les trois ports extérieurs, on trouvait un mur circulaire commençant à la mer et partout distant de cinquante stades de la plus grande enceinte et de son port. Ce mur venait fermer au même point l'entrée du canal du côté de la mer…
" ...Pendant de nombreuses générations, tant que la nature du dieu se fit sentir
suffisamment en eux, ils obéirent aux lois et restèrent attachés au principe divin
auquel ils étaient apparentés. Ils n'avaient que des pensées vraies et grandes en tout
point, et ils se comportaient avec douceur et sagesse en face de tous les hasards de la
vie et à l'égard les uns des autres. Aussi, n'ayant d'attention qu'à la vertu,
faisaient-ils peu de cas de leurs biens et supportaient-ils aisément le fardeau qu'était
pour eux la masse de leur or et de leurs autres possessions. Ils n'étaient pas enivrés
par les plaisirs de la richesse et, toujours maîtres d'eux-mêmes, ils ne s'écartaient
pas de leur devoir. Tempérants comme ils étaient, ils voyaient nettement que tous ces
biens aussi s'accroissaient par l'affection mutuelle unie à la vertu, et que, si on s'y
attache et les honore, ils périssent eux-mêmes et la vertu avec eux. Tant qu'ils
raisonnèrent ainsi et gardèrent leur nature divine, ils virent croître tous les biens
dont j'ai parlé. Mais quand la portion divine qui était en eux s'altéra par son
fréquent mélange avec un élément mortel considérable et que le caractère humain
prédomina, incapables dès lors de supporter la prospérité, ils se conduisirent
indécemment, et à ceux qui savent voir, ils apparurent laids, parce qu'ils perdaient les
plus beaux de leurs biens les plus précieux, tandis que ceux qui ne savent pas discerner
ce qu'est la vraie vie heureuse les trouvaient justement alors parfaitement beaux et
heureux, tout infectés qu'ils étaient d'injustes convoitises et de l'orgueil de dominer.
Alors le dieu des dieux, Zeus, qui règne suivant les lois et qui peut discerner ces
sortes de choses, s'apercevant du malheureux état d'une race qui avait été vertueuse,
résolut de les châtier pour les rendre plus modérés et plus sages. A cet effet, il
réunit tous les dieux dans leur demeure, la plus précieuse, celle qui, située au centre
de tout l'univers, voit tout ce qui participe à la génération, et, les ayant
rassemblés, il leur dit: ... " (extraits du Critias)
Les atlantes se lancèrent à la conquête
des rives de la Méditerranée et s'emparèrent de l'Egypte puis de la
Lybie. Ils étendirent rapidement leur empire à tout le bassin
méditerranéen et au-delà.
L'état d'Athènes (pas l'actuel, un
autre état athénien qui aurait existé à la même époque) se trouva
menacé par les ambitions expansionnistes des Atlantes. Une guerre eclata et, au cours
d’une grande bataille, les guerriers atlantes furent vaincus
par les guerriers athéniens. Mais juste après cette glorieuse victoire,
l’antique cité d'Athènes fut détruite par des tremblements de terre et des
inondations dont la violence provoqua également l’engloutissement dans
la mer du continent de l’Atlantide. Tout se passa en l’espace d’un jour
et d’une nuit.
" Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l'espace d'un seul jour et d'une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d'un seul coup dans la terre, et l'île Atlantide, s'étant abîmée dans la mer, disparut de même.
" Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, cette mer-là est impraticable et
inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l'île a formés
en s'affaissant..." (extraits du Timée)